« La culture est le berceau de nos démocraties européennes et les auteurs sont nos ambassadeurs de la liberté d’expression en tous genres. »
Ces paroles ont été prononcées par le politicien français et eurodéputé Jean-Marie Cavada. Il était hier l’hôte du rassemblement organisé par le GESAC dans la dernière ligne droite avant un vote important qui aura lieu au Parlement européen à Bruxelles dans le dossier du Transfert de Valeur.
Avec le vote de jeudi prochain, les auteurs entrevoient enfin aujourd’hui une meilleure protection de l’utilisation on-line de leurs créations.
Des créateurs et des sociétés d’auteurs de toute l’Europe étaient présents pour donner plus de poids au message et convaincre les parlementaires européens.
L’auteur Sabam Stefaan Fernande (Clouseau, De Kreuners, Will Tura, Stan Van Samang, etc. ; deuxième en partant de la droite) a défendu tous les auteurs qui travaillent dans l’ombre et qui vivent uniquement de leurs créations : « Les chansons sont souvent écrites par des gens dont vous n'avez jamais entendu parler, et pas par ceux que vous voyez apparaître dans la vidéo sur YouTube. Le droit d'auteur est le seul revenu pour un auteur comme moi. Si vous souhaitez qu'il y ait encore des tubes à l'avenir, faites en sorte que l'argent revienne à ceux qui les créent. »
Notre nouvel administrateur Tom Kestens, musicien et auteur/compositeur, connu notamment grâce à Das Pop et La La Lover, va lui aussi droit au but : « L’Europe peut aujourd’hui écrire l’histoire. Elle peut abandonner un Internet pour resquilleurs et opter pour un Internet équitable. Espérons que nous puissions bientôt vivre et travailler dans une Europe qui proclame que les créateurs peuvent aussi escompter une juste rémunération on-line. »
Un invité remarqué venait d’Autriche. Il s’agit de Cesar Sampson, qui a failli remporter en mai dernier le Concours Eurovision de la Chanson avec son tube en devenir “Nobody but you”. « L’art ne peut jamais cesser d’exister » est son crédo.
Portrait de famille. La délégation d’auteurs était composée de Stefaan Fernande (B), Tom Kestens (B), Frans Bak (Danemark), Pernille Rosendahl (Danemark), Hind Hakki (Pays-Bas), Kari Saarilahti (Finlande), Emmanuel Da Silva (France), Christian Guémy - C215 (France), Benoit Peyrucq (France), Le Tatou – Ludovic Bassal et Jonathan Semah (France), Eleanor McEvoy (Irlande), Tomasz Lipiński (Pologne), Carlos Alberto Moniz (Portugal), Gengahr - Felix Bushe et Hugh Schulte (Royaume-Uni) - Borislav Milanov (Autriche) et César Sampson (Autriche).
Avec eux et avec les auteurs du monde entier, la Sabam attend avec impatience le vote du jeudi 5 juillet. (TG)
La délégation belge, de gauche à droite : Tom Kestens (administrateur), Olivier Maeterlinck (Manager Corp. Communication), Stefaan Fernande, notre CEO Carine Libert et Tania Ghyselinck (PR/Red.-A.M. Repertoire & Editorial)
photos (c)Alohafred et Sabam/tg
De plus amples détails concernant la campagne ont été diffusés dans notre communiqué de presse:
La proposition de l’Europe offre aux auteurs une meilleure protection sur le marché on-line
La commission des affaires juridiques du Parlement européen a adopté un rapport important concernant la législation relative au droit d’auteur dans le marché numérique unique. Ce rapport précise et confirme la responsabilité de services tels que YouTube et Facebook pour la mise à disposition de vidéos comportant de la musique et d’autres œuvres. Cette législation va être soumise au vote la semaine prochaine à Strasbourg et elle est d’une importance capitale pour les auteurs dont les œuvres sont utilisées on-line.
Les auteurs doivent être rémunérés de façon équitable pour l’utilisation de leurs créations
Des services tels que Facebook et YouTube refusent de rémunérer équitablement les auteurs pour l’utilisation de leurs créations. La valeur générée par ces créations bénéficie ainsi principalement à ces plateformes on-line. De surcroît, ces services sont – à l’échelle mondiale – la principale porte d’accès à la musique, aux films, aux séries télé et à d’autres œuvres créatives, et ils perturbent de ce fait le développement de l’ensemble du marché on-line. Le texte approuvé, qui sera soumis la semaine prochaine à l’assemblée plénière du Parlement européen, précise que ces plateformes sont responsables pour le droit d’auteur et doivent, en tant qu’acteurs importants du marché, rémunérer les auteurs équitablement pour l’utilisation de leurs créations.
Des auteurs de l’Europe entière défendent leur gagne-pain
Des auteurs de l’Europe entière, qu’ils soient compositeurs, réalisateurs, scénaristes, écrivains, photographes, illustrateurs, etc., se rassemblent pour faire entendre leur voix et pour s’assurer que les législateurs européens leur permettent de vivre de leurs créations. Plus de 32.000 auteurs ont appuyé leur appel en signant une pétition.
Une délégation d’auteurs, principalement composée de jeunes talents et d’étoiles montantes mais aussi de valeurs sûres, a rencontré des membres du Parlement européen afin de défendre l’avenir de leur carrière artistique en Europe et de leur demander de voter en faveur de la proposition la semaine prochaine. Les auteurs s’inquiètent en particulier de la campagne agressive qui est menée par les géants technologiques sous prétexte de défendre la liberté d’expression. Les auteurs également attachent énormément d’importance à cette valeur et déplorent que celle-ci soit invoquée à mauvais escient au profit de certains intérêts commerciaux et politiques.
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