Audiovisuel
Le secteur culturel comme moteur de la relance européenne
janvier 26, 2021

Aujourd’hui, le GESAC (Groupement Européen des Sociétés d’Auteurs et de Compositeurs) publie une étude menée par EY. Celle-ci offre une réponse aux questions suivantes :

  • Quelle est l’importance du secteur culturel et créatif en Europe ?
  • À quel point pâtit-il de la crise sanitaire ? 
  • Comment contribue-t-il à la relance de l’économie européenne ? 

La culture plus importante que les télécoms, la chimie & l’automobile

En 2019, l’industrie culturelle et créative a fourni une contribution plus importante que les industries des télécoms, de la chimie et de l’automobile réunies. Elle confirme ainsi le statut de l’Union européenne en tant qu’économie culturelle importante.

  • Emplois : 7,6 millions (10% de plus par rapport à 2013) ;
  • Chiffre d’affaires annuel : 643 milliards d’euros ;
  • Valeur ajoutée totale : 253 milliards d’euros (17% de plus qu’en 2013) ;
  • Excédent commercial : 8,6 milliards d’euros ;
  • Part du PIB de l’UE : 4,4% ;

Jusqu’à 90% de perte de chiffre d’affaires en 2020

En un an de temps, le secteur a perdu 31% de chiffre d’affaires, soit 199 milliards d’euros. Il fait ainsi partie avec le tourisme et le trafic aérien des secteurs qui ont été le plus sévèrement impactés par le coronavirus.

Certains segments sont plus durement touchés : la musique connaît une perte de chiffre d’affaires de 76%. Au niveau des arts de la scène, ce chiffre grimpe même à 90% !

Les auteur.e.s perdent plus d’un tiers de leurs droits

Les droits d’auteur (facturés par des sociétés de gestion telles que la Sabam) diminuent en moyenne de 35%. Cette baisse a une répercussion très forte sur les revenus des créateurs/trices en 2021. Et ce sera probablement aussi le cas dans les années qui suivront.

La crise du coronavirus aura donc un impact considérable et durable sur l’ensemble de la chaîne de valeur du secteur culturel et créatif. La santé financière de milliers de personnes et d’entreprises créatives est compromise au regard de l’incertitude qui entoure leur situation.

Entre-temps, les consommateurs/trices font un peu plus de dépenses culturelles en ligne. Mais ce phénomène compense-t-il la perte de revenus que les auteur.e.s subissent sur les ventes physiques et les événements ? Non : la vente de CD et de LP diminue de 35% tandis que les revenus on-line augmentent de 8%. Et les cinémas européens ne font état que d’un quart de leur chiffre d’affaires normal.

Les priorités des décideurs/euses en vue d’une relance de l’écosystème culturel

L’étude met douloureusement en lumière le fait que l’industrie culturelle et de la création est bien plus que l’un des secteurs en difficulté. Elle peut jouer un rôle-clé dans la relance et la croissance de l’économie européenne. Et ainsi faire office de levier pour les défis de demain.

L’étude identifie trois priorités pour les décideurs/euses :

  1. Prévoir un soutien de grande envergure des pouvoirs publics et stimuler les investissements privés comme clé de la relance et de la transformation du secteur.
  2. Garantir un cadre juridique solide assurant un rendement correct pour les investissements dans la production et la distribution ainsi qu’une juste rémunération pour les créateurs/trices. 
  3. Exploiter la force des nombreux talents présents dans ce secteur afin de favoriser le progrès sur le plan social, sociétal et écologique.

La force et la créativité de la culture pour le redémarrage européen

Carine Libert, directrice générale de la Sabam, réagit : 

« Cette étude ne s’attarde pas seulement sur l’impact énorme de la crise de la Covid-19 sur le secteur culturel. Elle démontre également l’importance économique de ce secteur pour l’Union européenne. Notre secteur fut l’un des premiers à être mis à l’arrêt par la pandémie. Et il sera aussi l’un des derniers à reprendre ses activités de façon normale. 


Et pourtant, les mesures de compensation pour la perte de revenus des auteur.e.s, artistes et créateurs/trices se font toujours attendre. La Sabam et ses auteur.e.s, compositeurs/trices et éditeurs/trices individuel.le.s appellent le monde politique à soutenir notre secteur pendant cette crise et à en garantir l’avenir. » 

 

Voici l’intégralité de l’étude (anglais)
Voici le résumé de l’étude (français)

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