Si on dit que le talent n’attend pas le nombre des années, on peut quand même souligner fièrement que vingt ans de carrière et quinze albums sont à mettre à l’affiche d’un Benjamin plus Schoos que jamais. Compositeur, producteur, c’est sous le nom de Miam Monster Miam que l’artiste a rayonné au commencement de sa carrière. A la tête du label Freaksville, il a su mériter l’attention et la considération des médias français. Aujourd’hui, à quelques embrasures de sortir son dernier album, Quand la nuit tombe sous l’orchestre, il accorde une interview à la Sabam en sa nouvelle qualité d’administrateur délégué. (photo credit: Pascal Schyns)
Bienvenue au conseil d’administration de la Sabam, Benjamin ! Comment se passe votre arrivée chez nous ? Avez-vous reçu des conseils de votre prédécesseur ou de vos collègues ? Vous sentez-vous bien entouré pour affronter un tel défi ?
Merci beaucoup! Mon arrivée à la Sabam se passe très bien. Je suis agréablement surpris par le niveau d’expertise des membres du personnel de la Sabam et par le travail enthousiaste que font les account managers que j’ai pu rencontrer ces derniers mois. La Sabam a également la chance d’avoir à sa tête deux personnes très inspirantes: Carine Libert, notre CEO, et notre président du conseil d’administration, Jan Hautekiet. Je voudrais aussi remercier Sophie Deneve qui est la meilleure assistante au monde! A propos des conseils dont vous parlez, il est évident que j'aborde avec mes collègues de nombreux sujets stratégiques importants. C’est une vraie richesse pour la Sabam et la musique d’avoir au sein du conseil d’administration des auteurs belges dont le travail rayonne à l'échelle internationale. J’ai beaucoup d’admiration pour les musiciens et compositeurs que sont entre autres Jan Hautekiet, Pierre Dumoulin, Tom Kestens, Hans Helewaut, Manu Hermia et Benoit Dobbelstein. Les conseils et l’expérience de mes prédécesseurs sont également précieux, je salue Claude Martin (Team For Action) et Stefaan Moriau (CTM) mais également les auteurs, membres de la Sabam, avec lesquels j’ai des échanges intéressants
En vous basant sur votre connaissance du terrain et du secteur, quelles sont les grandes préoccupations, les menaces, les priorités, et quels sont les points d’intérêts sur lesquels vous voulez travailler en tant qu’administrateur nouvellement élu ?
La gestion des droits d’auteur sur le Online est la grande préoccupation. Le transfert de valeurs est une grande source d’inquiétude pour tous les auteurs-compositeurs qui se sentent, pour le moment, tout simplement lésés. Je voudrais également que la Sabam puisse être mieux perçue à l’extérieur, c’est une société importante pour les auteurs, elle représente leurs droits, et ce, de manière collective. A l’heure du chacun pour soi dématérialisé, ce modèle de société coopérative est important, c’est un peu notre maison
Nous sommes une société pluridisciplinaire. L’audiovisuel, la littérature, le théâtre, les arts plastiques et visuels occupent également nos services. Quelle est votre vision de ces disciplines artistiques ?
Je suis un artiste touche à tout et la Sabam m’a de suite attiré par et pour sa pluridisciplinarité. Depuis plus de 20 ans, j’écris des chansons, compose des musiques pour des documentaires, la publicité et le cinéma, écris des chroniques pour la radio … je dessine et peins également. Chaque discipline est différente mais complémentaire, c’est ainsi que je vois les choses. Personnellement, avoir pu compter sur une société telle que la Sabam pour englober la gestion de ces différents droits a été vraiment précieux dans le développement de ma carrière
En 2022, la Sabam fêtera ses 100 ans d’existence ! Comment nous voyez-vous évoluer à l’avenir ? Comment la Sabam va-t-elle se positionner dans les années à venir ?
Une entreprise évolue au fil des ans et des siècles pour les sociétés les plus robustes ! La Sabam de 2018 ne ressemble plus à la Sabam de 1978. Les droits d’auteur évoluent selon les modes de diffusion, de production et de consommation des contenus. Elle avance avec son temps. Dans les années à venir, à mon sens, la Sabam gagnera à se positionner comme une société qui communique de manière plus proactive avec ses membres, ses stakeholders et ses clients. Elle devra également relever de nombreux challenges stratégiques, liés à une technologie qui ne cesse d’évoluer et au nombre croissant de données à répertorier et répartir
Et votre actu pour les prochains mois ? Si vous nous racontiez…
Je sors ce 12 octobre "Quand la nuit tombe sur l’orchestre », mon quinzième album. C’est mon premier album de musique instrumentale. Je réalise également pour le moment une série de podcasts sur la chanson d’expression française pour la webradio francophone Rectangle. Elle s’appelle « La nuit je mens »
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