La CISAC (Confédération Internationale des Sociétés d’Auteurs et de Compositeurs), dont la Sabam est membre, vient de publier son rapport consacré aux perceptions mondiales de droits d’auteur en 2018.
2018 marque la cinquième année de hausse successive (cette fois de + 0,9%) des perceptions au niveau mondial pour les créateurs de tous les répertoires (musique, audiovisuel, arts visuels, arts de la scène et littérature), établissant un nouveau record à 9,65 milliards d’euros. En Belgique, il faut noter une belle progression de l’audiovisuel (+ 1,5%) et des arts de la scène (+ 2,6%).
L’expansion mondiale rapide des services de streaming musical et vidéo par abonnement à la demande a entraîné un bond de 29% de l’exploitation numérique des œuvres. En cinq ans, les revenus du numérique ont presque triplé ; ils représentent aujourd’hui 17% des perceptions mondiales !
Cette croissance a été facilitée par la signature de nouveaux accords de licence et par l’extension d’accords existants entre sociétés et services numériques (Spotify, Facebook, Netflix, Amazon…) dans certains grands marchés (États-Unis, France, Japon).
Le déclin irréversible des revenus générés par les supports physiques est ainsi compensé par la croissance du numérique et la résilience des deux autres principaux types d’utilisation (radio/TV et live/ambiance).
Le numérique est aussi l’avenir des auteurs belges !
L’Asie-Pacifique est un leader dans le domaine de la transition numérique : la part du numérique (26,3%) y est deux fois plus élevée qu’en Europe (13,3%). D’autres pays comme l’Australie, la Nouvelle-Zélande, la Suède, la Corée du Sud, le Mexique et la Chine peuvent aussi se targuer du fait que ces revenus numériques soient désormais leur première source de perceptions.
Dans ce contexte, le rapport met en évidence la nécessité de modifier la législation pour assurer une juste rémunération aux créateurs et appelle les États à suivre l’exemple de l’Union européenne, qui a adopté sa directive sur le droit d’auteur en avril 2019. Notre CEO, Carine Libert, abonde en ce sens en se disant « persuadée que nous pouvons intensifier les perceptions dans les années à venir grâce au numérique. Il faut toutefois que le cadre législatif et juridique permette aux auteurs de valoriser leurs créations par ce vecteur. La directive européenne sur le droit d’auteur est un pas encourageant en ce sens et un modèle à suivre ».
En guise de conclusion, Gadi Oron (Directeur général de la CISAC) déclare que « le rôle joué par les sociétés d’auteurs pour apporter de la valeur à des millions de créateurs pour leur travail s’impose plus que jamais » !